Une séquence « purement technique », n'ont cessé de marteler Paris 2024 et ses partenaires pour qualifier cette première répétition de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques sur la Seine ce lundi matin depuis 6h30. « C'est un moment important qui nous rapproche des échéances à venir », souligne tout de même Pierre Rabadan, adjoint aux Sports de la maire de Paris. De fait, la navigation a été coupée depuis 4 heures du matin et le sera jusqu'à midi pour laisser la flotte de bateaux descendre la Seine entre les ponts d'Austerlitz et de Iéna sur 6 km du fleuve.
Au total, ce sont 39 embarcations, numérotées et de différentes tailles, répondant aux noms de Capitaine Fracasse, Joséphine ou encore River King, qui ont descendu le fleuve une première fois entre 6h30 et 7h25. Elles représentent les 91 bateaux qui convoieront les délégations olympiques lors de la cérémonie du 26 juillet 2024. Sur les premières embarcations de ce lundi, des passagers agitaient des drapeaux et montraient des panneaux dont on pouvait imaginer que ce seront ceux qui annonceront le nom de la délégation à bord à l'été 2024. Deux trajets étaient prévus ce lundi matin, en file indienne et à une vitesse moyenne de 9 km/h.
Ces embarcations furent encadrées par 18 bateaux dont 6 pour l'encadrement, 3 pour l'assistance, 3 pour les premiers secours, 3 pour l'observation et 3 pour la retransmission télé. Outre les zodiacs rouges des sapeurs-pompiers, les bateaux d'OBS (Olympic Broadcasting Services), le diffuseur hôte des Jeux, filiale du CIO, se sont distingués avec leurs caméras embarquées, dont certaines à hauteur pour mieux filmer la parade. De part et d'autre de chaque pont, et sur les ponts, plusieurs représentants des forces de l'ordre étaient présents pour assurer la sécurité même si les spectateurs étaient peu nombreux ce lundi matin puisque aucune information n'a été divulguée.
L'objectif est de « tester un certain nombre de manoeuvres, de sujets de flottes, calcul de distances entre les bateaux et de captation par OBS avec lequel on va tester une nouvelle manière de filmer une cérémonie », expliquait la semaine dernière Thierry Reboul, directeur exécutif en charge de la marque, des grands événements et des cérémonies de Paris 2024. « Grâce au génie de Paris 2024, ce qui est en train de se préparer est sans précédent, une parade navale dans une ville qui a un potentiel extraordinaire », n'hésitait pas à ajouter Marc Guillaume, préfet de Paris et d'Île-de-France en charge de la navigation en précisant avoir inspecté chacun des bateaux de la répétition et posé des questions à leurs capitaines.
« La préfecture de police est extrêmement mobilisée » précisait pour sa part Magali Charbonneau, directrice de cabinet de Laurent Nunez, préfet de police de Paris et d'Île-de-France. « On déploiera un dispositif de sécurité assez classique pour lutter contre tous les risques qui seraient de l'ordre de chute de personnes dans l'eau ou des jets de projectile », précisait-elle. La préfecture comptait également sur cette matinée « pour tester "nos" propres dispositifs notamment la brigade fluviale, la brigade nautique des sapeurs pompiers et les systèmes de coordination commandement et communication avec notamment des tests des réseaux radios » précisait la directrice de cabinet.
« Il n'y aura pas certainement pas de répétition générale sur la Seine car sinon c'est faire la cérémonie avant la cérémonie. Je pense que sera une réflexion, comme pour le défilé du 14 juillet. On va essayer de préserver le maximum de surprise pour le Jour J », soulignait Thierry Reboul.
« _ des répétitions partielles par groupe au printemps 2024 ;
_ deux jours de répétition générale de la parade fluviale la semaine précédant la cérémonie d'ouverture en amont des opérations d'inspections de sécurité ;
_ des répétitions des tableaux artistiques à déterminer et qui respecteront les réglementations de la compétence du préfet de la région d'Île-de-France, préfet de Paris ».