Dans quel état d'esprit êtes-vous avant cette finale retour ?
On est dans l'idée de se rattraper, de jouer avec un meilleur niveau que mercredi dernier (défaite à Saint-Nazaire 3-1), contre une très belle équipe de Saint-Nazaire, qui a découvert une façon de jouer très intéressante pendant le Championnat, et surtout les play-offs. Ce n'est pas un hasard que ce qu'ils font marche. Il faut absolument hisser notre niveau de jeu pour les battre. Rubinho (l'entraîneur du SNVBA) a trouvé un équilibre dans cette équipe qui s'est construite dans la douleur, un peu comme la nôtre.
Des matches comme ça, ce n'est pas seulement la technique, le plan de jeu et la maîtrise tactique, il faut avoir beaucoup de coeur, et j'espère que tout ce qu'on aura autour de nous dans cette salle de Grenon, un chaudron mythique du volley français, jouera en notre faveur. L'ambiance était impressionnante à Saint-Nazaire, à nous de faire pareil.
N'est-ce pas finalement plus difficile pour vous d'être opposé à Saint-Nazaire plutôt qu'à Chaumont, comme l'année dernière (défaite 0-3 à Chaumont, victoire 3-0 puis au golden set à Tours), que vous connaissez par coeur ?
Je pense qu'ils sont outsiders, et ils se découvrent en phase finale. Mais ça vient aussi de l'année dernière, où Saint-Nazaire a poussé Chaumont au cinquième match en quarts de finale. On a fait beaucoup de matches amicaux contre eux, parce qu'ils sont proches géographiquement.
Je connais Rubinho depuis des années, je sais ce qu'il est capable de proposer, et que la tâche devient de plus en plus difficile, contre une équipe qui a annoncé le départ de son entraîneur et veut tout faire pour bien finir. Je regarde cette équipe avec beaucoup de respect et je ne veux pas que la mienne soit trop impactée, il faut qu'on joue aussi dans nos habitudes. On était dos au mur à plusieurs reprises cette année, mais on a réagi, on s'en sort.
Ce sera aussi le dernier match de Pascal Foussard, le directeur général historique du TVB...
La figure de Pascal représente quelque chose d'incroyable pour le volley français, mais aussi dans la réussite de ce club. Combien de personnes ont pu se projeter dans le monde du volley à partir du moment où ils sont passés à Tours, avec Pascal Foussard ? Quand j'en parle, ça me donne la chair de poule, parce que c'est un grand monsieur du volley mondial qui tire sa révérence. J'espère très sincèrement que le groupe aura aussi ce petit côté... de lui rendre ce qu'il a donné. Si je peux emmagasiner un peu plus de motivation pour lui rendre hommage, je le ferai, et j'espère que ça agira de façon positive aussi sur les joueurs.